05/01/2015 Ivalo

Le 05/01/2015 fut le jour que j'ai le moins apprécié, bien que avec le recul je suis très contente d'avoir fait ce que j'ai fait. J'avais bien lu dans les forums, en motoneige, on a froid. 

Oui j'ai eu très très froid. Nous sommes à deux sur l'engin et nous fendons l'air glacé ma cagoule se gèle, mes cils, mes cheveux, je me transforme en être de froid. 

On comprend bien là pourquoi le mascara est à prohiber car il gèle et casse les cils, la crème, elle gèle la peau et provoque des brûlures et la douche doit être prise le soir afin d'avoir une couche de protection naturelle au petit matin.

Pour ma part, avant de me coucher je me tartinais de beurre de karité pur après ma douche. Et c'est tout.

La conduite de la motoneige est facile et compliquée à la fois, et l'odeur est horrible et imprègne les vêtements. Mais c'est l'aventure. Nous sommes sur la rivière gelée et on est en route pour le lac. Tout est blanc, le ciel dans lequel le soleil ne se lève pas encore (nuit polaire) reste rose. Arrivé au lac, nos guides lapons nous fond un petit feu (et la aussi je pourrai parler de la dextérité qu'ils ont à allumer un feu dans la neige quand nous, nous mettons une journée à réactiver nos cheminées froides). Ils sortent d'énormes théières en fonte qu'ils remplissent de jus de baie conservé jusqu'alors dans des thermos pour éviter le gel (-30°C). On se réchauffe le cœur et l'esprit ensemble autour du feu. 

 Au retour, le froid devient plus insupportable et c'est en voyant la cheminée de chauffage à côté de l'hôtel que je me sens rassurée. Bon je sais que c'est du voyage organisé les risques sont limités, mais j'ai vraiment eu peur et froid/ peur du froid. Retour à l'hôtel et bonne soupe/bonne douche/bonne sieste. Je suis fière de moi. Mon petit chéri c'est gelé le pouce sur l’accélérateur malgré les poignées chauffantes et a eu mal longtemps après. Mais il est fier de m'avoir trimballé sur ce bolide des neiges.